# Texte tibet.txt # Version 1.0 # Juan-Manuel Torres-Moreno. juan-manuel (dot) torres (at) univ-avignon (dot) fr # Encodage: unicode, 18 phrases + titre France 2009 Tibet La police a procédé aux arrestations lors d'une manifestation à Lhassa, coïncidant avec le 49e anniversaire du départ forcé du dalaï lama. Une soixantaine de moines bouddhistes ont été arrêtés lundi à Lhassa, la capitale du Tibet, à l'occasion d'une manifestation coincidant avec le 49e anniversaire du départ forcé du dalaï lama, a affirmé mardi Radio Free Asia (RFA). Entre 50 et 60 manifestants ont été arrêtés par la police par les forces de l'ordre, qui ont également bloqué les routes et encerclé les monastères pour empêcher les manifestations de se propager. Cependant, onze personnes ont réussi à protester dans le centre de Lhassa avant d'être arrêtées, selon les mêmes sources citées par RFA. Des responsables de la police et des affaires religieuses à Lhassa ont refusé de s'exprimer. Le dignitaire religieux de 72 ans, qui a fui le Tibet en 1959 après l'échec d'un soulèvement anti-chinois, a abandonné ses revendications d'indépendance, se bornant à réclamer "une large autonomie" pour sauvegarder la langue, la culture et l'environnement de ce territoire himalayen. La Chine, qui en a pris le contrôle à partir de 1950 -avant d'y mener une sanglante répression- n'a cessé de rejeter ces demandes qualifiées par le dalaï lama de diplomatie de la "voie moyenne". Depuis lundi, des moines bouddhistes manifestent au Tibet et dans les régions avoisinantes, à l'occasion du 49e anniversaire du soulèvement de Lhassa, qui a conduit à l'exil du dalaï-lama. Depuis Dharamsala, dans le nord de l'Inde, le dalaï-lama a demandé à Pékin de "renoncer à l'usage de la force" contre les manifestants. Son porte-parole a jugé sans fondement les accusations chinoises selon lesquelles il aurait fomenté les manifestations violentes. Ce nouvel embrasement, dans une région sensible, sous contrôle chinois depuis 1951, devrait accentuer la pression que subit déjà le gouvernement chinois pour améliorer les droits de l'homme, comme il s'est engagé à le faire en obtenant l'organisation des JO de Pékin, dont l'ouverture aura lieu dans cinq mois. Le gouvernement chinois a proposé d'indemniser les familles des civils qui ont, selon lui, été tués lors des violences dans la capitale tibétaine ce mois-ci, a rapporté vendredi soir l'agence de presse officielle chinoise Chine nouvelle. Selon le décompte du gouvernement chinois, 18 civils ont été tués le 14 mars lors de manifestations contre la tutelle chinoise à Lhassa, au cours desquelles des manifestants ont lancé des pierres en direction des forces de l'ordre, brûlé et pillé des magasins. Les familles des victimes recevront 200.000 yuans ( 18.000 euros), a indiqué Chine nouvelle sur la foi d'une circulaire du gouvernement régional du Tibet. "Des mesures sont prises pour aider les gens à réparer leurs maisons et leurs magasins détruits pendant les troubles ou à en construire d'autres", précise la circulaire selon Chine nouvelle. Toute personne blessée lors des émeutes pourra être soignée gratuitement, a ajouté Chine nouvelle. Le bilan officiel de deux semaines de violences au Tibet et dans l'ouest de la Chine est de 19 morts, mais le gouvernement tibétain en exil fait état de 140 morts. La répression des émeutes par les autorités chinoises a provoqué des protestations internationales à l'approche des Jeux olympiques de Pékin.